Les membres du bureau de la FNTE montrés du doigt
Les
secrétaires généraux des syndicats d’entreprise des travailleurs de
l’éducation, affiliés à l’UGTA, de plusieurs wilayas du pays s’insurgent
et protestent, depuis hier, contre le ministère de l’Education
nationale mais aussi contre les membres du bureau de leur propre section
syndicale de la Fédération nationale des travailleurs de l’éducation
(FNTE).
«Nous sommes offusqués par l’absence des membres du
bureau de la FNTE sur la scène syndicale. Face à ce désintérêt des
préoccupations des travailleurs qu’ils sont censés défendre, nous sommes
obligés de réagir», explique Abdelaziz Hamlaoui, secrétaire général du
syndicat d’entreprise des travailleurs de l’éducation de Béjaïa. Avec
ses collègues d’autres villes (Relizane, Souk Ahras, Annaba, Tizi Ouzou,
Chlef, Constantine, Mila et Boumerdès) ils ont tenu un rassemblement,
hier, près du siège de la centrale syndicale UGTA à Alger. Ils réclament
le gel immédiat du bureau de la FNTE, la mise en place d’une commission
de préparation urgente du congrès afin de pouvoir se battre pour
améliorer les conditions socioprofessionnelles de l’ensemble des
travailleurs.
«Nous avons prévu toutes sortes d’actions radicales
pour que cette situation cesse», expliquaient-ils, hier, après avoir
formulé leur requête au secrétaire général de la centrale syndicale. Et
d’ajouter : «Nous ne pouvons pas les laisser cautionner toutes les
décisions du ministre en notre nom, d’autant qu’hier même, tous les
syndicats de l’éducation ont accepté que des observateurs viennent
surveiller les enseignants en salle d’examen, ce qui est inadmissible et
méprisant.» Les syndicalistes ont également mis le doigt sur les
principales revendications qu’ils entendent défendre : le rejet du
statut portant avant-projet du statut particulier, l’abrogation des
statuts particuliers des corps communs, ouvriers professionnels et
conducteurs autos et leur intégration dans leurs secteurs respectifs,
l’octroi de primes spécifiques à cette grande frange de travailleurs
ainsi que l’augmentation de leurs salaires