Les scandales se suivent et ne se ressemblent pas dans le secteur de l’éducation à Tamanrasset.
Des
enseignants (PEM) de langue française viennent de lever le voile sur
une autre affaire concernant, cette fois-ci, des magouilles et
falsifications des résultats du concours de recrutement des professeurs
de langue française, organisé en 2011, par la direction de l’éducation
de la wilaya. Un enseignant témoigne : «La genèse de l’affaire remonte à
novembre 2011. Il s’agit tout simplement de la falsification de la
liste des recrutés au poste de professeur d’enseignement moyen (PEM) de
langue française. La liste a été affichée en novembre 2011, lors de la
délibération des résultats au concours des PEM et sur laquelle figurait
mon nom. J’ai été contacté par le service des personnels et des
recrutements pour me faire délivrer la décision de nomination et
m’orienter vers le CEM d’affectation pour signer un procès-verbal
d’installation. A ma grande surprise, après quatre mois de travail, une
autre liste a été affichée, mais cette fois-ci sans mon nom. J’étais
carrément radié de la liste des admis ainsi que sept de mes collègues.
C’est inadmissible !»
Ses collègues, confrontés à la même
situation, dénoncent, documents à l’appui, les «décisions arbitraires»
prises à leur encontre sans la moindre justification. «C’est un micmac à
n’y rien comprendre : on te fait passer du statut de fonctionnaire à
celui de suppléant sans raison. On nous a radiés de la liste des admis
et on nous a remplacés par des candidats qui ne figuraient même pas sur
la liste additive de la première délibération. D’où viennent ces
candidats ? Ont-ils réellement passé le concours ? Mystère»,
s’interrogent les concernés.
Ces enseignants exigent qu’une enquête
soit ouverte par les services concernés pour élucider cette affaire
scabreuse : «Nous avons dénoncé ces magouilles et comptons poursuivre en
justice le directeur de l’éducation afin que nous soyons rétablis dans
nos droits.»
De son côté, le directeur de l’éducation s’en lave
les mains et renvoie la balle à l’inspection de la Fonction publique,
laquelle serait, d’après lui, «à l’origine de tous ces problèmes». «La
première liste, déclare-t-il, a été confectionnée conformément aux
instructions et circulaires de notre ministère de tutelle. Toutefois,
nous étions contraints de la modifier sur ordre de l’inspecteur de la
Fonction publique de la wilaya.»
Une question : les 1000 enseignants
de français qui seront affectés dans le Grand Sud, selon les
déclarations du ministre, ne risquent-ils pas de subir le même sort